Au début, quand on se lance dans les paris hippiques, on cherche souvent la méthode miracle. Une méthode qui donne précisément les chevaux sur lesquels miser et avec quel mise.

Force est de constater que sur Internet il y a beaucoup de méthodes de paris hippiques.  Toutes promettent de gagner beaucoup d’argent.  Est-ce vraiment le cas ? ou est-ce que la plupart de ses méthodes sont nulles ?

Dans cet article, je vais vous expliquer ce qu’est une méthode turf puis nous verrons ensemble pourquoi la plupart des méthodes sont nulles.

Qu’est-ce qu’une méthode de turf ?

Une méthode de turf se présente souvent sous la forme d’un livre à télécharger. Il s’agit la plupart du temps de la nouvelle méthode pour gagner beaucoup d’argent sans prendre de risque.

La plupart des fabricants de ces méthodes vous affirmeront qu’il est possible de gagner beaucoup d’argent et que leurs méthodes ont été testées.

La plupart des méthodes fonctionnent souvent en deux parties : elles vous donnent des critères pour sélectionner des chevaux et une gestion pour maximiser vos gains.

Pourquoi la plupart des méthodes sont bidon ?

Les méthodes sont testées sur de courtes périodes

Un des premiers critères qui fait que la plupart des méthodes sont bidons c’est qu’elles sont testées sur de très courtes périodes. Ainsi, les fabricants de ces méthodes, vous affirmeront quelles ont généré plusieurs milliers d’euros le mois dernier par exemple ou dans les trois derniers mois.

Mais peu de ces méthodes ont été testés sur la durée. Je serais beaucoup moins sceptique si on me montrait une méthode qui marche depuis cinq ans ou 10 ans par exemple.

Et encore, vous allez voir qu’il est possible de tricher là-dessus aussi.

Les méthodes sont « backtestées »

L’autre souci c’est que la plupart des méthodes sont backtestées. Qu’est-ce que ça signifie ? Cela signifie que les fabricants de la méthode ont sélectionné leurs critères puis les ont appliqués à 1.000 ou 2.000 courses dans le passé. Puis ils regardent les résultats obtenus.

Cela leur permet de dire : si on avait appliqué ma méthode, on aurait pu gagner X euros sur les trois ou cinq dernières années.

Sauf que ce n’est pas parce qu’une méthode à fonctionner dans le passé qu’elle fonctionnera dans l’avenir. Si vous avez un logiciel de turf, vous constaterez qu’en jouant avec les critères il est très facile de créer  des méthodes gagnantes.  Sauf que la plupart des méthodes ne marchent jamais sur la durée.

Si vous connaissez une méthode de turf qui a été lancée depuis longtemps et qui est rentable après plusieurs années, laissez un commentaire. Mais malheureusement je ne pense pas que ce sera le cas.

Les méthodes n’ont aucune adaptabilité

Une autre raison qui fait que la plupart des méthodes sont mauvaises c’est qu’elles n’ont aucune adaptabilité. Vu qu’elles sont figées, il n’est pas possible de les adapter ou de les modifier.

C’est un peu comme si vous disiez à un robot « va tout droit » et qu’il ne s’arrête pas au bord du précipice sous prétexte que vous lui avez dit « va tout droit ».

Seuls les pronostiqueurs humains peuvent s’adapter, pas les méthodes

La gestion « fumeuse »

L’autre problème des méthodes c’est la « gestion ». La plupart des méthodes sont fournies avec une gestion. C’est-à-dire une façon de miser les pronostics issus de la méthode.

Sauf que, quand on se penche un peu sur ces méthodes, la plupart d’entre elles ne sont que des martingales. Et comme vous le savez, les martingales sont le meilleur moyen de faire exploser votre compte en banque.

La différence avec les « vrais pronostics »

Les pronostics réalisés par les professionnels ou par vous-même sont différents des méthodes :

• Le pronostiqueur et vous, êtes adaptable, la méthode non.
• Les vrais pronostiqueurs sont contre les martingales car ils savent qu’elles sont dangereuses
• Les vrais pronostiqueurs ont un bilan à afficher, la méthode n’a que des « hypothèses ».

Je vous le demande :

Que va t’il se passer pour vous si vous suivez des méthodes sur internet ? Pensez-vous réellement qu’il existe des méthodes sûres ? Ou bien sont-elles toutes « foireuses » ?

Demandez-leur …

La prochaine fois que vous tomberez sur une méthode miracle, demandez au fabricant :

• Depuis combien de temps il a lancé (et non testé) sa méthode ?
• Si elle est adaptable ?
• Si elle fonctionne sans sa fameuse « gestion » ?

Vous verrez que la plupart du temps il ne pourra pas vous donner une réponse satisfaisante !

Jusqu’à ce qu’on me persuade du contraire, je suis persuadé que la méthode miracle n’existe pas et qu’elle ne remplacera jamais le travail d’un pronostiqueur.

Qu’en pensez-vous ? J’attends avec impatience de lire votre avis sur les méthodes dans les commentaires

(Article publié initialement en 2015, Mis à jour en 06/2023.

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Quand on souhaite investir dans les paris hippique, il est important de comprendre le concept du R.O.I. Ce concept très connu dans le milieu des paris sportifs et est beaucoup moins utilisé pour les paris hippiques.

Il n’y a bien sûr aucun rapport avec le Roi d’un pays Bien que comme vous allez le constater le R.O.I est le King des indicateurs !

Dans cet article, je vais vous expliquer ce qu’est le R.O.I, comment le calculer et pourquoi l’utiliser pour suivre vos paris .

Qu’est-ce que le R.O.I ?

Le R.O.I (ou yield) est un indicateur qui vous permet de comparer  plusieurs pronostiqueurs de manière impartiale.Le R.O.I se présente sous la forme d’un chiffre en pourcentage comme 17 % ou 15 % par exemple.

Le R.O.I s’utilise sur une période donnée : 1 mois, 6 mois ou 1 an par exemple. Il représente les bénéfices sur les mises.

À la base c’est un indicateur qui vient du milieu de la finance et qui signifie retour sur investissement mais maintenant celui-ci est également utilisé pour les paris sportifs et pour les paris hippiques car on va voir juste après qu’il est très utile.

Comment le calculer ?

Le calcul du roi est simple : vous avez besoin de 2 éléments, la somme des mises et la somme des bénéfices. Ensuite il vous suffit simplement d’appliquer le calcul suivant :

(Somme des bénéfices divisée par Somme des mises) x 100 = R.O.I en pourcentage.

Par exemple, pour 15 € de bénéfices et 200 € de mise sur la période, le calcul sera : (15 divisé par 200) *100 = 7,5 %

Comme vous le voyez le calcul est très facile. Maintenant voyons pourquoi c’est un indicateur très intéressant à utiliser pour les paris hippiques.

Il existe également le R.O.I Brut qui permet de comprendre le pourcentage ce qu’on a « récupéré ».

Le calcul est plus simple c’est (Somme des gains divisée par Somme des mises) x 100 = R.O.I Brut en Pourcentage.

Pourquoi utiliser le R.O.I ?

Le R.O.I est un indicateur fiable

Quand un site dit qu’il a fait 1 000 € ou 10 000 € de bénéfice, ça ne veut rien dire. Pourquoi ? Parce tout dépend des mises ! Si on ne sait pas avec quelles mises ce résultat a été obtenu, alors ce n’est pas significatif.

Vous serez d’accord avec moi que 1 000 € de bénéfice sur un seul pari de 10 000 € ça parait tout de suite moins attractif et beaucoup plus risqué ? On est d’accord !

Le R.O.I est un indicateur fiable car il permet de mettre en rapport les mises et les bénéfices sur une certaine période. Ainsi qu’un pronostiqueur ait gagné 100 € dans le mois pour 1 000 € de mises ou 1 000 € pour 10 000 € ça ne change rien, ça sera toujours un R.O.I de 10 %.

Le R.O.I vous permet donc de comparer de manière efficace plusieurs pronostiqueurs.

Le R.O.I est un indicateur long-terme

L’autre avantage du R.O.I c’est qu’il peut permettre de détecter les pronostiqueurs qui ont des bons résultats sur la durée. Si un pronostiqueur a généré un R.O.I positif plusieurs années de suite, alors c’est qu’il a une certaine expertise dans son secteur et qu’il a du potentiel.

Par contre, le R.O.I ne veut rien dire sur les courtes périodes car il n’est pas significatif.

Un R.O.I sur un seul pari, par exemple, ne sert à rien :

• soit c’est – 100 % car on a perdu l’intégralité de la mise
• soit c’est + x % car on a gagné et on a fait des bénéfices

Pour vos propres paris

Dans l’article Les 7 règles d’or des paris hippiques pour transformer vos pertes en gains je vous explique qu’il est important de suivre vos paris ainsi que votre capital. Le R.O.I est un excellent outil de suivi de vos pronostics.

Grâce au R.O.I vous allez pouvoir savoir précisément combien de bénéfice vous avez réalisé avec combien de mises. Cela vous permettra de vous faire une idée de l’efficacité de vos sélections.

Ou trouver le R.O.I ?

La plupart du temps vous aurez a le calculer vous-même car peu de pronostiqueurs payants le communiquent. Soit par oubli soit car il leur serait pas très favorable

Sinon, il vous suffit de le calculer vous-même : regardez ou calculez le bénéfice donné par le pronostiqueurs et divisez-le par la somme des mises.

Bien sûr, pour cela vous devez avoir tous les éléments. Si un élément manque c’est suspect En effet comme on l’a vu, un bénéfice ou des gains présentés seuls, cela ne veut rien dire du tout !!!

Comme vous l’avez vu le R.O.I est un super indicateur pour évaluer vos propres pronostics et pour regarder les résultats des différents pronostiqueurs. Bien sûr faites bien attention que la période soit suffisamment longue car comme on l’a vu un R.O.I sur deux ou trois jours, ça ne sert à rien !

Et vous ? Utilisez-vous le R.O.I pour vos pronostics ?

Dites-le moi dans les commentaires en dessous de cet article.

Dans cet article un peu différent, je vais vous montrer pourquoi on est en retard en France sur les paris hippiques.

Je vais vous montrer ce qui se passe ailleurs et pourquoi ça pourrait être sympa si on avait la même chose en France.

Vous allez notamment découvrir qu’au Royaume-Uni, vous pouvez parier contre des chevaux et devenir le bookmaker.

Système mutualiste

Le souci en France avec le système mutualiste c’est qu’on ne connait pas le rapport de la course à l’avance. C’est très handicapant car on ne peut pas ajuster ses mises comme on le souhaite car on ne peut pas savoir précisément le gain potentiel.

Avec le système mutualiste, ce n’est qu’au moment de l’arrivée de la course que l’on sait précisément combien chaque cheval rapporte.

Comment fonctionne le système mutualiste du PMU ?

On prend la somme des enjeux pour le pari concerné (gagnant par exemple) puis  on divise cette somme par la somme des enjeux sur le cheval dont on cherche le rapport.

Avec ce système qui calcule a posteriori, le bookmaker n’a pas à déterminer de cote pour chaque pari, car celle-ci est calculée automatiquement.

Par exemple, si 600 000 € ont été joués pour la course 1 sur tous les paris gagnant et que le cheval sur lequel vous avez misé a reçu 50 000 € d’enjeux, alors le rapport du gagnant sera de 12.

Il s’agit du rapport brut, hors prélèvements du PMU bien entendu. Heureusement les paris en gagnant et en placé sont ceux qui ont le moins de prélèvements.

Ce qui se fait à l’étranger

Je suis allée récemment au Royaume-Uni, et là-bas, les courses de chevaux sont une véritable institution :  il y en a  énormément et surtout les possibilités de paris sont beaucoup moins limitées qu’en France.

Première différence : les cotes fixes

Au Royaume-Uni, les cotes des courses de chevaux, sont calculées comme pour n’importe quel autre pari sportif. C’est à dire, qu’au moment de placer votre pari, vous connaissez précisément le montant de votre gain potentiel.

Voici un exemple :

Exemple de course au Royaume-Uni

Pour cette course, si vous misez 10 € sur le 3 – Astromajor, vous savez exactement que, s’il gagne la course vous toucherez 500 €, ni plus, ni moins. Pas de surprise.

Avouez, que ça serait quand même beaucoup plus sympathique, si vous pouviez savoir combien vous allez pouvoir empocher au moment même où vous placez votre Paris.

Est ce que vous ne seriez pas plus serein ?

Deuxième différence : les paris sécurisés

La deuxième différence,  c’est que vous avez la possibilité de sécuriser vos paris.

Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que par exemple, vous pouvez faire un pari gagnant et mettre en place une sécurité pour être remboursé si votre cheval arrive deuxième ou troisième.

Quand j’ai vu ça, j’ai trouvé ça tout simplement génial. En clair vous pouvez avoir le droit à l’erreur.

Si votre cheval a une ratée au dernier moment et qu’il termine deuxième au lieu de premier, vous ne perdez pas votre mise : vous êtes REMBOURSE.

Troisième différence : devenez le bookmaker !

Est-ce que vous avez déjà eu envie de devenir le PMU ? Et d’encaisser l’argent des parieurs ?

Au Royaume-Uni,  il y a un type de pari inconnu en France : le « LAY ».  Avec ce type de pari, vous pariez sur les chevaux qui vont PERDRE la course et non le gagnant.

Voilà comment ça fonctionne : si le cheval perd la course (qu’il n’arrive pas premier) vous encaissez la mise du parieur opposé. Par contre, si le cheval gagne la course, vous devez lui payer l’intégralité de son gain comme si vous étiez le PMU.

Voyons un exemple :

Si vous pensez que le 2 – Venus Grace ne va pas remporter la course : vous « layez » ce cheval, vous pariez qu’il ne va pas gagner. Vous devenez donc le bookmaker.

Deux issues sont possibles :

• soit le cheval perd la course, et vous encaissez la mise du parieur (soit 10 € ici)
• soit le cheval remporte la course et vous devez payer son gain au joueur (86 € dans ce cas)

Avec ce système, vous pouvez avoir plusieurs stratégies :

• soit vous « layez » des faux favoris, si le cheval ne remporte pas la course comme prévu,  vous touchez vos 10 €. S’il remporte la course, vous payez son gain au joueur.
• soit vous  « layez » des tocards, qui ont une chance faible de gain et vous encaissez les mises mais si le cheval arrive alors vous devrez payer des gains conséquents au joueur.

Plusieurs parieurs professionnels gagnent leur vie grâce à cette technique, car ils savent détecter les mauvais chevaux et parier contre eux.

Comme vous avez pu le voir, la manière de jouer est très différente et peut permettre des gains importants.

Dites-moi dans les commentaires : qu’est-ce qui vous attire le plus dans les courses à l’étranger ? Est-ce les cotes fixes ? Les paris sécurisés ? Devenez le bookmaker ?

Je suis impatient de lire vos réponses !

Récemment, j’ai reçu une question d’un lecteur de mon club privé, Sylvain, qui m’a demandé : »Stéphane, j’adore tes pronostics, mais pourquoi est-ce que tu ne publie pas l’écart de tes pronostics ? ».

Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi il ne faut pas utiliser l’écart pour choisir un pronostiqueur et pourquoi cela peut même s’avérer dangereux.

Qu’est-ce que l’écart ?

L’écart, c’est le nombre de jours entre deux pronostics gagnants, tout simplement.

Par exemple : si je donne un pronostic gagnant, puis que je n’en donne pas demain et que j’en donne un après demain alors l’écart sera de un. L’écart sera de un car il s’est passé un jour sans pronostic gagnant.

Après cette notion d’écart, d’autres types d’écarts sont utilisés :

Ecart minimum : l’écart minimum, c’est le nombre minimum de jours (ou de pronostics si le pronostiqueur en donne plusieurs par jours) qu’il s’est passé sans pronostics gagnants dans toute la vie du pronostic.

Chez la plupart des pronostiqueurs, ce chiffre sera à zéro car il est peu probable qu’ils n’aient pas eu une ou plusieurs séries de pronostics gagnants.

Ecart moyen : l’écart moyen, c’est la moyenne des écarts de tous les pronostics. Cela donne une idée de la fréquence des pronostics gagnants du pronostiqueur. Par exemple, on pourra dire : « en moyenne ce pronostiqueur donne un pronostic gagnant tous les 3 jours »

Ecart maximum : l’écart maximum représente le nombre de jour maximum qu’il s’est passé sans pronostic gagnant. C’est ce critère là qui intéresse beaucoup de parieurs. Pourquoi ? On va voir ça par la suite.

Pourquoi vous ne devez pas l’utiliser ?

Avez-vous déjà vu un cygne noir ? Probablement pas car c’est quelque chose d’extrêmement rare. Je vous en parle juste après.

Beaucoup de parieurs utilisent l’écart moyen et l’écart maximum pour sélectionner un pronostiqueur car selon eux c’est un critère de sérieux et d’efficacité.

Sauf que le principe de l’écart a deux défauts : il peut être faussé et il n’est pas absolu.

L’écart faussé

Certains pronostiqueurs qui proposent des pronostics payant calculent l’écart sur tous les chevaux qu’ils proposent pour chaque course ou pour chaque réunion. Grâce à ça ils peuvent présenter un écart très faible.

Sauf que ça ne veut rien dire !

Si un pronostiqueur vous donne 6 chevaux à faible rapport par course, il est très probable que son écart soit très faible. Cependant, les gains ne seront pas à l’arrivée.

Exemple d’écarts faussés : 

Voilà ce qu’un pronostiqueur pourrait vous donner dans ses statistiques :

• 26/01 : 3 chevaux trouvés
• 27/01 : 2 chevaux trouvés
• 28/01 : 0 cheval trouvé
• 29/01 : 2 chevaux trouvés

Il vous dira alors que son écart moyen est inférieur à 1 et que son écart maximum est égal à 1. Sauf qu’il ne parle pas des bénéfices …

Voilà ce que donnerait les pronostics avec le bénéfice avec 6 chevaux par course :

• 26/01 : 3 chevaux trouvés :
  • Bénéfice de 0,5€ + Bénéfice de 1 € + Bénéfice de 2 € – (3x perte de 1 €) = Bénéfice global de 0,5 € sur la journée .
• 27/01 : 2 chevaux trouvés :
  • Bénéfice de 0,7€ + Bénéfice de 1 €  – (4x perte de 1 €) = Perte de 2,3 € sur la journée .
• 28/01 : 0 cheval trouvé :
  • 6x perte de 1 € = Perte de 6 € sur la journée
• 29/01 : 2 chevaux trouvé
  • Bénéfice de 0,8€ + Bénéfice de 1 €  – (4x perte de 1 €) = Perte de 2,2 € sur la journée .

Bilan sur les 4 jours : perte de 10 €. Et pourtant son écart était bon ….

L’écart maximum n’est pas un absolu

Connaissez-vous la théorie du cygne noir ?

On appelle cygne noir un événement imprévisible qui a une faible probabilité de se dérouler, et qui, s’il se réalise, a des conséquences d’une portée considérable et exceptionnelle (source : Wikipedia).

Beaucoup de parieurs considèrent l’écart maximum comme absolu. Ils pensent que parce qu’un pronostiqueur n’a jamais dépassé un certain écart, cela n’arrivera jamais. C’est ce qu’on pourrait appeler le cygne noir des paris hippiques.

Sauf, qu’un cygne noir peut exister et qu’il est parfaitement possible que l’écart maximum soit dépassé. Comme il est possible qu’un cheval avec un rapport de 120/1 gagne une course. Rien n’est absolu, Rien n’est impossible.

Il est donc absurde de juger un pronostiqueur sur ce seul critère. L’utilisation de l’écart maximum peut même s’avérer dangereuse…

Pourquoi est-ce dangereux ?

Derrière ce principe de l’écart maximum, il y a un ennemi, l’ennemi de votre compte en banque : la martingale ou gestion financière. 

Les parieurs qui font des martingales utilisent l’écart maximum dans leurs calculs comme évènement qui ne peut pas arriver.

Par exemple, ils se disent : « Je peux doubler ma mise jusqu’à 8 fois car ce pronostiqueur n’a jamais dépassé un écart de 8 ».

Sauf que le jour où le pronostiqueur va dépasser l’écart de 8, ils auront perdu tout leur capital (ou bankroll).

Donc soyez malin, n’utilisez pas l’écart maximum et souvenez-vous de ce précepte : « En paris hippiques rien n’est impossible ».

Je reçois chaque jours des e-mails me demandant si j’ai un « coup sûr » pour telle ou telle course. Et inversement, on me demande si j’ai des chevaux qu’il faut absolument écarter.

Dans cet article je vais répondre à ces deux questions afin de dissiper les doutes que vous pourriez avoir.

Qu’est-ce qu’un coup sûr ?

Un coup sûr c’est un cheval dont on est certain qu’il serra à l’arrivée. Cela voudrait dire qu’il n’y a aucun doute à avoir sur le sujet. C’est un peu comme si on disposait d’une « boule de cristal » permettant de connaître l’arrivée à l’avance.

Qui recherche un coup sûr ?

Derrière une demande de coup sûr, il y a deux types de parieur : le parieur qui n’aime pas prendre de risque et le parieur qui est prêt à tout pour « se refaire ».

Malheureusement, ces deux comportements sont dangereux :

Le cas du parieur qui ne veut pas prendre de risque :

Il y a tout simplement une erreur de vision sur les courses de chevaux et sur les paris en général. Les paris sont un jeu de hasard et rien n’est jamais certain, sinon tout le monde gagnerait. Or comme dans tout jeu de hasard, il faut des gagnants et des perdants.

C’est un peu comme en bourse : il n’est jamais certain qu’une action monte même si c’est une valeur « sûre ».

Le cas du parieur qui est prêt à tout pour « se refaire »

Il s’agit du parieur qui a joué plus que ce qu’il aurait du jouer (voir la règle n°1) et qui est désespéré car il veut absolument « se refaire ».

Ou alors, c’est le joueur qui utilise une martingale et qui a absolument besoin du coup sûr pour éviter l’explosion de son compte.

Ces deux comportements sont dangereux et sont a éviter !

Pourquoi le coup sûr n’existe pas ?

D’un point de vue probabiliste chaque cheval a une chance égale de remporter la course. Même si les favoris ont a priori plus de chance que les autres participants, beaucoup d’éléments peuvent tout chambouler et créer la surprise.

Dans une course de trot par exemple, un favori peut être fautif et se retrouver disqualifié alors qu’il était très bien parti. Ou alors un favori peut se retrouvé enfermé au milieu du peloton et ne pas arriver à sortir.

Dans une course de haies, le grand favori peut tomber de lui-même ou être entrainé par un autre cheval.

Dans une course de galop, le grand favori peut pousser, bousculer ou gêner, un ou plusieurs de ses concurrents et se retrouver disqualifié.

Un exemple de « coup sûr » qui a échoué :

Lors du Prix de Bourgogne qui a eu lieu le 28 décembre 2014 à Vincennes, quasiment tous les parieurs étaient persuadés que le grand champion READY CASH allait remporter la course. Ready Cash était d’ailleurs le cheval qui avait été le plus été joué en pari gagnant et en pari placé.

Et pourtant :

Ready Cash s’est retrouvé fautif à l’entrée de la ligne droite alors qu’il tentait de contrer ses opposants. Quant au deuxième grand favori, le 6 – Texas Charm il a lui aussi été éliminé. A leur place sont arrivés des outsiders.

Y-a-t’il des chevaux « impossibles » à voir à l’arrivée

Nous avons vu qu’en terme de courses de chevaux tout était possible. Dès lors, il est impossible de donner des chevaux dont on pourrait savoir catégoriquement qu’ils ne peuvent pas être à l’arrivée.

Voici un exemple : le 1 janvier 2015 j’avais donné en coup de poker le 5 – TITANE NORDIQUE. 

J’ai reçu des e-mails de personnes me demandant si j’étais tombé sur la tête en donnant un cheval avec une côte aussi élevée. Certains m’ont dit qu’il n’allait même pas terminer la course !

Résultat : non seulement, TITANE NORDIQUE a terminé la course mais il l’a terminé premier permettant des gains de 221 € en gagnant et 50 € en placé (pour 10 € de mise).

Mais alors, comment faire ?

Psychologiquement, il peut être dur de faire des pertes. Il est donc capital que vous compreniez bien que les paris hippiques sont par nature aléatoires et qu’il n’est pas possible d’être certain de tel ou tel cheval.

On peut en tirer plusieurs leçons :

1. Un favori peut ne pas être à l’arrivée. Même si il a une côte de 1.5, rien n’est jamais certain.
2. Un tocard avec une cote de 20, 50 ou 100 peut terminer la course et la gagner. Il ne faut donc pas ignorer de chevaux lorsqu’on fait son pronostic.
3. Amusez-vous ! Comme je vous l’explique dans cet article il est important que les paris hippiques ne vous causent pas de malheur, cela doit rester un plaisir.
4. Ne cherchez pas « le coup sûr » car si quelqu’un vous propose un cheval dont il est certain qu’il soit a l’arrivée c’est vraisemblablement une arnaque.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Répondez dans les commentaires :